Jola Sidi Gallery présente jusqu'au 19 mars 2016 une sélection de photographies de Paul Alessandrini intitulée "Solitudes".
Journaliste - il fût notamment l'une des plus belles plumes de Rock & Folk, dont on peut retrouver une sélection d'articles dans l'ouvrage "Fun House" paru il y à quelques mois aux Editions Les Mots et le Reste - , écrivain, éditeur, cinéaste, animateur de radio, producteur et photographe, son parcours éclectique, de la fin des années 60 à aujourd'hui, constitue une incroyable aventure aux quatre coins du monde.
Ses photographies témoignent de l'imaginaire poétique de certains êtres issus d'une génération et d'une époque moins hostile qui pensant "et pourquoi pas ?" se bâtirent des existences hors-norme.
Dix-neuf photographies de Paul Alessandrini, dix-neufs impressions, dix-neufs voyages...
En commençant la visite par le mur de droite en entrant dans la galerie.
Un :
Un homme, la tête enrubannée de jaune et blanc. D’une élégance égale à la profonde mélancolie de son regard, un temple en plein soleil dans le dos.
Deux :
Une barque dans la brume, hors du temps. A bord, deux étoffes roses sèchent, se reflètant dans ces eaux mystérieuses au calme infini. Seul mouvement : celui, délicat, des oiseaux.
Trois :
Un temple baigné de lueur solaire. Lumière dorée mais néanmoins crue, ombre franche. Une femme regarde intensément à sa droite, peut-être avec une certaine appréhension. Elle est vêtue de rouge et de jaune parsemé de fleurs vertes, blanches et orangées.
Quatre :
Une barque sur un lac bleu. Ciel bleu. Sièges peints en bleu dans la barque. T-shirt bleu de l’homme dans la barque. Deux arbres sans feuilles, les pieds dans l’eau, puissants et lumineux. Un conte.
(cette photographie figure sous le titre de l'article)
Journaliste - il fût notamment l'une des plus belles plumes de Rock & Folk, dont on peut retrouver une sélection d'articles dans l'ouvrage "Fun House" paru il y à quelques mois aux Editions Les Mots et le Reste - , écrivain, éditeur, cinéaste, animateur de radio, producteur et photographe, son parcours éclectique, de la fin des années 60 à aujourd'hui, constitue une incroyable aventure aux quatre coins du monde.
Ses photographies témoignent de l'imaginaire poétique de certains êtres issus d'une génération et d'une époque moins hostile qui pensant "et pourquoi pas ?" se bâtirent des existences hors-norme.
Dix-neuf photographies de Paul Alessandrini, dix-neufs impressions, dix-neufs voyages...
En commençant la visite par le mur de droite en entrant dans la galerie.
Un :
Un homme, la tête enrubannée de jaune et blanc. D’une élégance égale à la profonde mélancolie de son regard, un temple en plein soleil dans le dos.
Deux :
Une barque dans la brume, hors du temps. A bord, deux étoffes roses sèchent, se reflètant dans ces eaux mystérieuses au calme infini. Seul mouvement : celui, délicat, des oiseaux.
Trois :
Un temple baigné de lueur solaire. Lumière dorée mais néanmoins crue, ombre franche. Une femme regarde intensément à sa droite, peut-être avec une certaine appréhension. Elle est vêtue de rouge et de jaune parsemé de fleurs vertes, blanches et orangées.
Quatre :
Une barque sur un lac bleu. Ciel bleu. Sièges peints en bleu dans la barque. T-shirt bleu de l’homme dans la barque. Deux arbres sans feuilles, les pieds dans l’eau, puissants et lumineux. Un conte.
(cette photographie figure sous le titre de l'article)
Cinq :
Une tête de lion peinte sur les roches : « The Flower Forest ». Au dessus, la jungle. A l’avant plan, une femme de profil avec un chapeau rouge, le pas décidé. Exotisme et électricité des couleurs.
Energie dansante de la rue.
Une tête de lion peinte sur les roches : « The Flower Forest ». Au dessus, la jungle. A l’avant plan, une femme de profil avec un chapeau rouge, le pas décidé. Exotisme et électricité des couleurs.
Energie dansante de la rue.
Six :
Un homme sur le pont, avec sa petite valise. La mer et le ciel d’un été immobile. Tout est suspendu. Comme les pensées de cet homme, peut-être.
Un homme sur le pont, avec sa petite valise. La mer et le ciel d’un été immobile. Tout est suspendu. Comme les pensées de cet homme, peut-être.
Sept :
Une petite fille sur la plage. Assise sur un muret en pierre. Des rochers, une flaque d’eau. La marée est redescendue. Un petit point rouge : le lien qui retient ses cheveux rassemblées en une longue tresse.
Huit :
Un homme assis dans un fauteuil imprimé léopard regarde trois photos de mode en grand format ornant un paravent doré. Lui, porte une chemise blanche, une grosse montre sérieuse. Un jeu de proportions qui évoque le voyage d’Alice de Lewis Carrol.
Lorsque l’on a l’esprit tourné vers la fantaisie, elle peut surgir à chaque instant.
Neuf :
Des cerisiers dont les fleurs palpitent dans le vent, offrant leurs battements à l’œil de l’homme au chapeau qui les regarde. Eternel printemps, éternel recommencement sacré.
Une petite fille sur la plage. Assise sur un muret en pierre. Des rochers, une flaque d’eau. La marée est redescendue. Un petit point rouge : le lien qui retient ses cheveux rassemblées en une longue tresse.
Huit :
Un homme assis dans un fauteuil imprimé léopard regarde trois photos de mode en grand format ornant un paravent doré. Lui, porte une chemise blanche, une grosse montre sérieuse. Un jeu de proportions qui évoque le voyage d’Alice de Lewis Carrol.
Lorsque l’on a l’esprit tourné vers la fantaisie, elle peut surgir à chaque instant.
Neuf :
Des cerisiers dont les fleurs palpitent dans le vent, offrant leurs battements à l’œil de l’homme au chapeau qui les regarde. Eternel printemps, éternel recommencement sacré.
Dix :
Une petite fille regarde la mer et les montagnes depuis la promenade de l’embarcadère. Bleu clair, vert d’eau, blanc. Une balise, toute proche. Douceur de l’enfance : tout est possible, derrière ces montagnes.
Onze :
Un homme en costume attend dans un magasin de voitures de luxe. Celle-ci, sous les projecteurs, est rouge vif. Ses portes sont ouvertes à la tentation, à la sensation.
Pour lui, ce flamboyant véhicule n’existe pas.
Douze :
Des galets gigantesques, une femme cachée sous un chapeau de coton beige qui semble un peu trop grand. Peut-être acheté à la hâte, dans l’euphorie du voyage. Que regarde t’elle face au mur ?
Face à la photographie de l’homme à la montre et aux paravents (« huit »).
Tout est affaire de proportions et – évidemment - de disproportions.
Une apparition ?
Une petite fille regarde la mer et les montagnes depuis la promenade de l’embarcadère. Bleu clair, vert d’eau, blanc. Une balise, toute proche. Douceur de l’enfance : tout est possible, derrière ces montagnes.
Onze :
Un homme en costume attend dans un magasin de voitures de luxe. Celle-ci, sous les projecteurs, est rouge vif. Ses portes sont ouvertes à la tentation, à la sensation.
Pour lui, ce flamboyant véhicule n’existe pas.
Douze :
Des galets gigantesques, une femme cachée sous un chapeau de coton beige qui semble un peu trop grand. Peut-être acheté à la hâte, dans l’euphorie du voyage. Que regarde t’elle face au mur ?
Face à la photographie de l’homme à la montre et aux paravents (« huit »).
Tout est affaire de proportions et – évidemment - de disproportions.
Une apparition ?
Treize :
Une rue emplie de monde. Chacun dans le leur. Têtes levées, têtes baissées, à droite, à gauche, une main sur la hanche, un homme assis en costume traditionnel…
Ballet contemporain aux danseurs involontaires.
Quatorze :
Deux hommes devant une pièce carrelée en damiers noirs et blancs. La figure du père âgé et du mauvais garçon, les cheveux gominés, cinquante ans et toujours pas rangé. Ne se rangera jamais, il faut dire. Un film de Dennis Hopper.
Une rue emplie de monde. Chacun dans le leur. Têtes levées, têtes baissées, à droite, à gauche, une main sur la hanche, un homme assis en costume traditionnel…
Ballet contemporain aux danseurs involontaires.
Quatorze :
Deux hommes devant une pièce carrelée en damiers noirs et blancs. La figure du père âgé et du mauvais garçon, les cheveux gominés, cinquante ans et toujours pas rangé. Ne se rangera jamais, il faut dire. Un film de Dennis Hopper.
Quinze :
Grande rue irradiée de soleil. Ciel blanc.
Une femme en robe blanche, dont les volants promettent la danse.
Ici et maintenant.
Grande rue irradiée de soleil. Ciel blanc.
Une femme en robe blanche, dont les volants promettent la danse.
Ici et maintenant.
Seize :
Mer violette. Ciel violet. Sable teinte de nuit sous la lune.
« Stop ! » : un chien dort, pierrot à quatre pattes au repos.
« Stop ! ». Ici on rêve.
Mer violette. Ciel violet. Sable teinte de nuit sous la lune.
« Stop ! » : un chien dort, pierrot à quatre pattes au repos.
« Stop ! ». Ici on rêve.
Dix-sept :
Un homme en djellaba passe.
Sur le mur est peint un homme en djellaba.
Une ombre fine, comme un trait ou une ficelle, relie le marcheur au haut du mur.
« Il faut de la chance pour prendre des photos » m’avait dit un jour Paul Alessandrini.
Dix-huit :
Un homme vend au poids des fleurs parfumées.
Il somnole. Comment ne pas songer, bercé par les effluves des œillets ?
Un rêve orange et chaud, comme un souffle d’été sans fin.
Un homme en djellaba passe.
Sur le mur est peint un homme en djellaba.
Une ombre fine, comme un trait ou une ficelle, relie le marcheur au haut du mur.
« Il faut de la chance pour prendre des photos » m’avait dit un jour Paul Alessandrini.
Dix-huit :
Un homme vend au poids des fleurs parfumées.
Il somnole. Comment ne pas songer, bercé par les effluves des œillets ?
Un rêve orange et chaud, comme un souffle d’été sans fin.
Dix-neuf :
La plage.
Trois surfeurs courent le long de la mer, leur planche à la main.
Trois ailes blanches que contemple un oiseau solitaire.
Solitudes…
La plage.
Trois surfeurs courent le long de la mer, leur planche à la main.
Trois ailes blanches que contemple un oiseau solitaire.
Solitudes…
Photographies de Paul Alessandrini, issues de l'exposition "Solitudes"
Texte : France de Griessen
Ces libres interprétations n'engagent que leur auteur, il va de soi...
JOLA SIDI GALLERY
80 rue des Gravilliers
75003 Paris
Téléphone : 00 33 1 40 27 04 04
Horaires d'ouverture : du mardi au samedi de 14h à 19h et sur RDV