UNDERGROUND LOVE
Underground…un terme qui est souvent, il me semble, employé à tort et à travers : le manque de moyens financiers ou le fait de ne pas être connu d’un large public, ça n’est pas l’underground.
L’underground, c’est avant tout une certaine manière d’appréhender la vie et l’art en cherchant à partager le fruit de son travail avec un public, sans pour autant le courtiser.
Pour moi, l’underground est compatible avec la reconnaissance, et même avec la célébrité, mais pas avec l’absence d’intégrité artistique.
Underground et imagination vont de pair. Je pense à « Suzanne » de Leonard Cohen ou il écrit quelque chose comme : « Tu sais qu’elle est à moitié folle mais c’est pour cela que tu veux être là… Tu veux voyager avec elle, et elle te montre le chemin à travers l’ordure et les fleurs ». Cette phrase est à la fois réaliste et symbolique. Je crois que ce serait une bonne définition de ce qui m’a attiré dans l’underground.
Le film « Hedwig and the Angry Inch », par exemple, c’est aussi cela. Un travesti glam inspiré de Jayne County qui fait une tournée des « all-you-can eat buffets » des Etats-Unis et chante au milieu de clients la bouche pleine et de fans assidus, c’est aussi poétique que violent.
L’underground, c’est un monde ou peut exister une intégrité et une jouissance peut commune, et c’est pour cela que c’est irremplaçable. Je pense que tant que l’être humain aura besoin de liberté, d’arrogance, de hasard, d’imagination, d’insubordination, il y aura de l’underground.
L’underground c’est une forme d’innocence, d’inconscience, où rien n’est facile mais ou tout est possible si on a du courage et de l’imagination.
« Une œuvre doit prendre contact, fût-ce par malentendu, et cacher ses richesses qui se livreront peu a peu et à la longue. Une œuvre qui ne garde pas de secrets et se donne trop vite, risque fort de s’éteindre et de ne laisser d’elle qu’une tige morte. »
Jean Cocteau, « Entretiens Autour du Cinématographe » - 1951
“Suzanne takes you down to her place near the river
You can hear the boats go by
You can spend the night beside her
And you know that she's half crazy
But that's why you want to be there…
She is wearing rags and feathers
From Salvation Army counters
And the sun pours down like honey
On our lady of the harbour
And she shows you where to look
Among the garbage and the flowers”
"Suzanne" Leonard Cohen
Underground…un terme qui est souvent, il me semble, employé à tort et à travers : le manque de moyens financiers ou le fait de ne pas être connu d’un large public, ça n’est pas l’underground.
L’underground, c’est avant tout une certaine manière d’appréhender la vie et l’art en cherchant à partager le fruit de son travail avec un public, sans pour autant le courtiser.
Pour moi, l’underground est compatible avec la reconnaissance, et même avec la célébrité, mais pas avec l’absence d’intégrité artistique.
Underground et imagination vont de pair. Je pense à « Suzanne » de Leonard Cohen ou il écrit quelque chose comme : « Tu sais qu’elle est à moitié folle mais c’est pour cela que tu veux être là… Tu veux voyager avec elle, et elle te montre le chemin à travers l’ordure et les fleurs ». Cette phrase est à la fois réaliste et symbolique. Je crois que ce serait une bonne définition de ce qui m’a attiré dans l’underground.
Le film « Hedwig and the Angry Inch », par exemple, c’est aussi cela. Un travesti glam inspiré de Jayne County qui fait une tournée des « all-you-can eat buffets » des Etats-Unis et chante au milieu de clients la bouche pleine et de fans assidus, c’est aussi poétique que violent.
L’underground, c’est un monde ou peut exister une intégrité et une jouissance peut commune, et c’est pour cela que c’est irremplaçable. Je pense que tant que l’être humain aura besoin de liberté, d’arrogance, de hasard, d’imagination, d’insubordination, il y aura de l’underground.
L’underground c’est une forme d’innocence, d’inconscience, où rien n’est facile mais ou tout est possible si on a du courage et de l’imagination.
« Une œuvre doit prendre contact, fût-ce par malentendu, et cacher ses richesses qui se livreront peu a peu et à la longue. Une œuvre qui ne garde pas de secrets et se donne trop vite, risque fort de s’éteindre et de ne laisser d’elle qu’une tige morte. »
Jean Cocteau, « Entretiens Autour du Cinématographe » - 1951
“Suzanne takes you down to her place near the river
You can hear the boats go by
You can spend the night beside her
And you know that she's half crazy
But that's why you want to be there…
She is wearing rags and feathers
From Salvation Army counters
And the sun pours down like honey
On our lady of the harbour
And she shows you where to look
Among the garbage and the flowers”
"Suzanne" Leonard Cohen