ARTISTE POLITIQUE
Tellement souvent j’entends des artistes dire qu’ils ne veulent surtout pas émettre d’avis politique, que « ce n’est pas la place de l’artiste ».
Si ils ne souhaitent pas s’exprimer, ce n’est pas moi qui vais les blâmer, car c’est la liberté et le choix de chacun, mais dire que « ce n’est pas la place de l’artiste », ça je suis radicalement pas d’accord.
Autant s’afficher et s’engager auprès d’un parti politique n’est a priori pas quelque chose que je ferais, autant afficher mes idées et m’engager pour elles, et bien, à chaque occasion qui m’est donnée, je le fais. Et je n’estime certainement pas que « ce n’est pas mon rôle », bien au contraire.
Je suis une fervente adepte de la célèbre formule « You have a voice, use it » ( « vous avez une voix, servez-vous en ») .
Quand on a l’opportunité, par son art d’attirer l’attention d’un public, de pouvoir s’exprimer dans les médias, c’est là une occasion d’amener une réflexion.
L’une des choses qui m’a intéressée dans le rock et dans l’art, c’est le pouvoir de remise en question de l’ordre établi et des idées reçues qu’il peut véhiculer. Cette force là m’a impressionnée dès l’enfance.
Et dans ma contribution, moi, artiste, j’entends bien garder ce cap.
Je suis bien loin d’être « parfaite » ( et encore faudrait il que cela existe, quelqu’un de parfait !), j’ai comme tout le monde mes démons et mes contradictions et je ne me pose certainement pas comme un modèle.
Je ne mange pas d’animaux, ni de produits animaux et souvent je suis tombée sur des gens qui « cherchaient la faille », le point au j’aurai « fauté ».
Ou qui me disent «de toutes façon on y peut rien, la viande est en vente dans les supermarchés ».
Tout ça, c’est juste des excuses pour ne rien faire et ne rien changer a ses habitudes. C’est pas parce qu’un produit « est en vente » qu’il ne peut pas disparaître des rayons si les consommateurs n’en achètent plus ! A l’heure ou les enjeux financiers sont a un tel paroxysme, acheter, c’est voter, au quotidien.
Ce n’est pas parce qu’on n’est pas l’abbé Pierre qu’on ne peut pas faire preuve de compassion et d’engagement, dans divers domaines.
Il y a des gens qui en consomment et qui par ailleurs vont s’investir dans une association de protection animale. J’avoue ne pas comprendre le raisonnement (en aimer certains et en manger d’autres) mais je me félicite de leur engagement. C’est déjà une action positive.
Je prends l’exemple de mes choix alimentaires puisque c’est souvent un sujet de débat, mais cela s’applique à tous les domaines.
Je suis fatiguée d’entendre au quotidien « on n’y peux rien », « de toutes façon c’est eux qui décident », « oui, mais si on doit faire attention à tout c’est fatiguant », « je ne voudrais pas me mettre les gens a dos » etc… Je ne nie pas que notre pouvoir individuel a ses limites, mais n’oublions pas qu’il existe et qu’au quotidien, nous pouvons tous faire quelque chose pour défendre les causes et les idées qui nous sont chères. Même une petite, c’est important. Et c’est un acte politique.
Si je peux contribuer par mes prises de positions, par les tracts que vous trouverez sur mon stand lors des concerts, par ce que je peux dire dans mes interviews, à faire reculer les idées haineuses, l’argent comme valeur suprême au mépris de l’humanité, l’irrespect des êtres vivants – hommes et animaux, un combat qui va pour moi main dans la main et certainement pas en opposition -, la torture pour le divertissement de l’homme, l’usage de la religion comme moyen d’oppression et de contrôle, les tentatives de restreindre les libertés (je précise pour être bien claire la « liberté d’opprimer autrui » ou de « liberté de torturer ou faire souffrir des animaux » pour moi n’ont rien a voir avec la liberté, c’est juste de l’égoïsme de la cruauté), je pense que c’est tout à fait ma place, et je la revendique.
Dans une interview donnée au magazine Longueur D’Ondes, que je salue ici et remercie chaleureusement pour les pages qu’ils m’ont accordée il y a deux ans dans leur numéro d’été pour la sortie de mon album « Electric Ballerina », mes propos avaient été incorrectement retranscrits.
Le journaliste (qui fût désolé de la méprise ensuite et s’en est excusé, une personne bien mais peu informée de la cause animale) avait en effet raccourci une des mes réponses sur la corrida, en « Je suis contre la corrida mais je comprends », ce qui est on ne peut plus opposé a mes convictions car je ne « comprends » absolument pas.
Pour mon dossier de presse, j’avais fait ajouter l’encart suivant :
“La cause des animaux me tenant particulièrement à coeur, je tiens a apporter à cet article les rectificatifs suivants :
Je ne porte pas de jupes ou vêtements en cuir ou en vraie fourrure. La jupe que je portais lors de cet interview est en tissu et non en daim. ( Le journaliste avait aussi pris ma jupe pour une jupe en daim)
Je suis à 200% contre la corrida et ne comprends absolument pas que l'on puisse prendre plaisir à aller en voir. Mon propos orginal était le suivant : " Etant très proche des animaux et les aimant énormément, je suis évidemment très heurtée par la corrida. Personnellement, je ne peux considérer la torture publique d'un animal comme une forme d'art, ni comme quelque chose qui puisse se justifier par une quelquonque tradition.(...) Maintenant, toutes les personnes que je fréquente ne partagent pas mes engagements en faveur des animaux et ce n'est pas forcément pour autant que je ne leur adresse pas la parole, ou que je ne leur accorde pas mon amitié."
Souvent on me demande d’ou me vient ma rage quand je chante des chansons qui envoient comme on dit. C’est simple, elle me vient des tripes, du coeur , des yeux, des oreilles, et du monde et des choses qui me révoltent.
Déjà dans la cour de récré j’étais comme ça, et je n’ai pas changé en grandissant. J’ai fait des chansons avec de la rage, de l’amour et de la liberté dedans.
Je vous laisse avec une chanson qui m’est chère, plus que jamais d’actualité.
France
Tellement souvent j’entends des artistes dire qu’ils ne veulent surtout pas émettre d’avis politique, que « ce n’est pas la place de l’artiste ».
Si ils ne souhaitent pas s’exprimer, ce n’est pas moi qui vais les blâmer, car c’est la liberté et le choix de chacun, mais dire que « ce n’est pas la place de l’artiste », ça je suis radicalement pas d’accord.
Autant s’afficher et s’engager auprès d’un parti politique n’est a priori pas quelque chose que je ferais, autant afficher mes idées et m’engager pour elles, et bien, à chaque occasion qui m’est donnée, je le fais. Et je n’estime certainement pas que « ce n’est pas mon rôle », bien au contraire.
Je suis une fervente adepte de la célèbre formule « You have a voice, use it » ( « vous avez une voix, servez-vous en ») .
Quand on a l’opportunité, par son art d’attirer l’attention d’un public, de pouvoir s’exprimer dans les médias, c’est là une occasion d’amener une réflexion.
L’une des choses qui m’a intéressée dans le rock et dans l’art, c’est le pouvoir de remise en question de l’ordre établi et des idées reçues qu’il peut véhiculer. Cette force là m’a impressionnée dès l’enfance.
Et dans ma contribution, moi, artiste, j’entends bien garder ce cap.
Je suis bien loin d’être « parfaite » ( et encore faudrait il que cela existe, quelqu’un de parfait !), j’ai comme tout le monde mes démons et mes contradictions et je ne me pose certainement pas comme un modèle.
Je ne mange pas d’animaux, ni de produits animaux et souvent je suis tombée sur des gens qui « cherchaient la faille », le point au j’aurai « fauté ».
Ou qui me disent «de toutes façon on y peut rien, la viande est en vente dans les supermarchés ».
Tout ça, c’est juste des excuses pour ne rien faire et ne rien changer a ses habitudes. C’est pas parce qu’un produit « est en vente » qu’il ne peut pas disparaître des rayons si les consommateurs n’en achètent plus ! A l’heure ou les enjeux financiers sont a un tel paroxysme, acheter, c’est voter, au quotidien.
Ce n’est pas parce qu’on n’est pas l’abbé Pierre qu’on ne peut pas faire preuve de compassion et d’engagement, dans divers domaines.
Il y a des gens qui en consomment et qui par ailleurs vont s’investir dans une association de protection animale. J’avoue ne pas comprendre le raisonnement (en aimer certains et en manger d’autres) mais je me félicite de leur engagement. C’est déjà une action positive.
Je prends l’exemple de mes choix alimentaires puisque c’est souvent un sujet de débat, mais cela s’applique à tous les domaines.
Je suis fatiguée d’entendre au quotidien « on n’y peux rien », « de toutes façon c’est eux qui décident », « oui, mais si on doit faire attention à tout c’est fatiguant », « je ne voudrais pas me mettre les gens a dos » etc… Je ne nie pas que notre pouvoir individuel a ses limites, mais n’oublions pas qu’il existe et qu’au quotidien, nous pouvons tous faire quelque chose pour défendre les causes et les idées qui nous sont chères. Même une petite, c’est important. Et c’est un acte politique.
Si je peux contribuer par mes prises de positions, par les tracts que vous trouverez sur mon stand lors des concerts, par ce que je peux dire dans mes interviews, à faire reculer les idées haineuses, l’argent comme valeur suprême au mépris de l’humanité, l’irrespect des êtres vivants – hommes et animaux, un combat qui va pour moi main dans la main et certainement pas en opposition -, la torture pour le divertissement de l’homme, l’usage de la religion comme moyen d’oppression et de contrôle, les tentatives de restreindre les libertés (je précise pour être bien claire la « liberté d’opprimer autrui » ou de « liberté de torturer ou faire souffrir des animaux » pour moi n’ont rien a voir avec la liberté, c’est juste de l’égoïsme de la cruauté), je pense que c’est tout à fait ma place, et je la revendique.
Dans une interview donnée au magazine Longueur D’Ondes, que je salue ici et remercie chaleureusement pour les pages qu’ils m’ont accordée il y a deux ans dans leur numéro d’été pour la sortie de mon album « Electric Ballerina », mes propos avaient été incorrectement retranscrits.
Le journaliste (qui fût désolé de la méprise ensuite et s’en est excusé, une personne bien mais peu informée de la cause animale) avait en effet raccourci une des mes réponses sur la corrida, en « Je suis contre la corrida mais je comprends », ce qui est on ne peut plus opposé a mes convictions car je ne « comprends » absolument pas.
Pour mon dossier de presse, j’avais fait ajouter l’encart suivant :
“La cause des animaux me tenant particulièrement à coeur, je tiens a apporter à cet article les rectificatifs suivants :
Je ne porte pas de jupes ou vêtements en cuir ou en vraie fourrure. La jupe que je portais lors de cet interview est en tissu et non en daim. ( Le journaliste avait aussi pris ma jupe pour une jupe en daim)
Je suis à 200% contre la corrida et ne comprends absolument pas que l'on puisse prendre plaisir à aller en voir. Mon propos orginal était le suivant : " Etant très proche des animaux et les aimant énormément, je suis évidemment très heurtée par la corrida. Personnellement, je ne peux considérer la torture publique d'un animal comme une forme d'art, ni comme quelque chose qui puisse se justifier par une quelquonque tradition.(...) Maintenant, toutes les personnes que je fréquente ne partagent pas mes engagements en faveur des animaux et ce n'est pas forcément pour autant que je ne leur adresse pas la parole, ou que je ne leur accorde pas mon amitié."
Souvent on me demande d’ou me vient ma rage quand je chante des chansons qui envoient comme on dit. C’est simple, elle me vient des tripes, du coeur , des yeux, des oreilles, et du monde et des choses qui me révoltent.
Déjà dans la cour de récré j’étais comme ça, et je n’ai pas changé en grandissant. J’ai fait des chansons avec de la rage, de l’amour et de la liberté dedans.
Je vous laisse avec une chanson qui m’est chère, plus que jamais d’actualité.
France
Si vous voulez savoir pouquoi je milite contre la corrida et m’aider en apportant votre signature à ma pétition ( ça prends 5 secondes) c’est ici : http://www.mesopinions.com/petition/art-culture/demande-desinscription-corrida-liste-biens-immateriels/8344